Quel avenir pour les loot boxes ?
Début juin, l’UFC Que choisir et 19 de ses homologues européens alertaient sur le danger des loot boxes. Ces « coffres surprises » présents dans les jeux vidéo, qui font gagner des objets virtuels ou de nouvelles fonctionnalités, sont la plupart du temps payants (quel parent n’a pas dépensé au moins une fois une dizaine d’euros voire deux pour l’achat d’un skin ou d’une arme sur Fortnite ?!).
Les loot boxes sont en général super attrayantes : des coffres à trésors qui brillent de mille feux et qui misent sur l’effet de surprise (leur contenu est le plus souvent aléatoire). Au-delà de gagner une nouvelle arme ou un nouveau costume, certains prix ont un impact direct sur l’expérience de jeu, permettant par exemple aux joueurs de progresser plus rapidement dans le jeu, ce qui est très incitatif à acheter des loot boxes !
Les associations de défense du consommateur estiment que les loot boxes s’apparentent à des jeux d’argent, et représentent ainsi un danger pour les jeunes, susceptible de développer une addiction au gain.
La Belgique et les Pays-Bas ont déjà interdit les loot boxes. En Angleterre, le gouvernement a demandé au secteur
du jeu vidéo de s’auto-réguler… En France, il faudrait carrément changer la loi car, pour être assimilé à des jeux d’argent, il faut que le gain enrichisse celui qui le reçoit. Or, si un enfant est super content de recevoir une nouvelle arme pour son personnage, ce n’est pas avec ça qu’il va s’enrichir !
En France, les éditeurs, pour éviter l’interdiction, ont pris les devants. C’est ainsi que l’on a vu apparaître la mention « Achats intégrés : inclut des contenus aléatoires ». Une valeur informative, qui n’empêche certes pas les mineurs d’y avoir accès, mais qui prévient les parents du risque financier voire psychologique.