Le chiffre du mois de Novembre 2019 : 72%
C’est la proportion de petites filles de 4-6 ans qui ont cité spontanément La Reine des Neiges comme un de leurs personnages de fiction préférés en septembre 2016, le pourcentage le plus important du baromètre Observatoire des Familles jamais observé depuis sa création.
3 ans après la sortie du premier film en salle (c’était en décembre 2013), plus de 7’petites filles sur 10 ayant entre 4 et 6 ans considéraient Elsa & sa sœur Anna comme leurs héroïnes préférées. Et depuis, elles n’ont cessé de rester en tête de ce classement, malgré une fonte graduelle de ce pourcentage très élevé au fur et à mesure du temps, faute d’actualité pour la propriété. Une proportion tombée à 36% en mai 2019 & à 39% en septembre dernier*, même si la franchise demeurait toutefois #1 chez ces 4-6 ans et #2 chez les 7-8 ans avec 19% de citations spontanées.
Mais ça, c’était hier… depuis le 20 novembre, il y a fort à parier que ces ratios ont changé, le box office (avec plus de 350.000 entrées le jour de la sortie du film en salle) & l’exposition démultipliée de la licence en magasin servant de premiers indices de cote d’attractivité.
6 ans après, Elsa revient sur le devant de la scène pour enchanter à nouveau une nouvelle génération de petites filles. Le cycle de 5-7 ans qui sépare la plupart du temps le come back orchestré d’un phénomène de mode pour les enfants est respecté. Une tranche d’âge complète de 4 à 9 ans a pu consommer à loisir la propriété ; il était temps de passer à l’acte II, et d’apporter de la fraicheur à la licence. Mais la barre est haute… attention aux possibles désillusions vs des attentes trop ambitieuses de cet opus 2. La magie ne peut opérer que si l’histoire plaît vraiment à son auditoire.
Retour sur ce qui a fait le succès de la Reine des Neiges 1, selon les petites filles elles-mêmes :
- l’histoire de 2 sœurs non-rivales (la fratrie, des relations de complicité & affectives au sein de la famille, avec des émotions vécues fortement par les enfants),
- des personnages masculins présents, mais finalement assez secondaires dans l’histoire, avec un prince plus malfaisant que charmant,
- un faire-valoir avec de la drôlerie sous les traits d’un bonhomme de neige,
- un film d’animation musical, avec une chanson entêtante,
- mais surtout… enfin une héroïne féminine ayant un pouvoir magique.
Chapeau les scénaristes !
Un pouvoir magique qui est au centre de la saga, et sur lequel il va falloir compter, parce qu’il n’y a pas de raison que les filles ne deviennent pas également de super-héroïnes à partir desquelles on puisse se créer des histoires & développer son imaginaire. Ladybug (l’héroïne préférée des filles de 7-8 ans en septembre 2019*) est là pour en témoigner aussi. Si dans le premier épisode l’intrigue tournait autour des effets mal maîtrisés du pouvoir détenu par Elsa (et abordait en filigrane le problème de la maîtrise de ses émotions), dans le nouveau film il s’agit de comprendre… et de partir « dans un autre monde » à la recherche de l’origine de ce pouvoir (avec en filigrane le sujet de l’origine & de la transmission),,. afin de savoir comment le maîtriser et l’utiliser à des fins plus ambitieuses… pour protéger & sauver le monde… à l’instar des autres super-héros. Une excellente raison de vouloir mettre la barre plus haut… et de s’attendre à dépasser ce 72%. Rendez-vous en mai prochain pour vérification !
Auteur: Yves Cognard, CEO Junior City ycognard@juniorcity.fr
*Source étude Observatoire des Familles – Junior City, terrains menés en mai & septembre 2019