La mid-girl, ou le concept de la fille lambda sur les réseaux sociaux
Depuis quelques semaines, sur les réseaux sociaux (enfin, surtout sur TikTok), des milliers de jeunes filles se présentent comme des mid-girls, c’est-à-dire des filles lambda.
Leurs vidéos reprennent toutes la même introduction : « Je suis une meuf mid parce que… ».
Un retour de la tendance normcore ? Quelques psys se sont déjà penchés sur ce nouveau phénomène. Certains y voient un genre de coming-out salutaire, comme un refus de se plier aux injonctions de perfection. Une façon de dire « Je ne suis pas parfaite, et alors ? » qui serait très, très bonne pour l’estime de soi ! Un pied de nez également aux vidéos où des jeunes filles rivalisent dans la course à la perfection.
Mais regardons de plus près pourquoi elles se considèrent comme des mid-girls : parce que les garçons ne se retournent sur elles dans la rue, parce qu’on ne leur dit pas qu’elles sont belles quand elles n’ont pas de maquillage ou encore parce qu’on ne leur offre pas de verres dans les bars.
Bref, tout tourne autour du physique… Ces jeunes filles se trouvent, en gros, moins séduisantes que d’autres. Et c’est là le revers de la médaille du phénomène mid-girl : se comparer, et se dévaloriser. Au risque (toujours selon les psys), de développer de troubles de l’image de soi (dysmorphie…).
La tendance souligne aussi, une nouvelle fois, le rapport très complexe que la GenZ entretient avec son corps et son image. Les 18-25 ans sont souvent très critiques envers leur physique et leur apparence. C’est la tranche d’âge où la santé mentale s’est également le plus dégradée d’après Santé Publique. Ils sont aussi, avec les 26-35 ans, sont qui ont le plus recours à la chirurgie esthétique (hé oui, plus que les quinquas et les sexagénaires…).
Quand les réseaux sociaux déforment la réalité…
Sources : parents.fr, Le Point