Les Collégiennes et l’égalité filles/garçons
Le 11 octobre, c’était la Journée Internationale de la Fille. Un bon prétexte pour interroger les jeunes filles sur les domaines où, d’après elles, il y a encore des progrès à faire en France. Mais aussi ceux où « ça va, on assure pas trop mal » !
Quand on interroge les jeunes filles de 11 à 14 ans sur différents aspects des inégalités perçues entre les filles et les garçons, c’est dans la sphère professionnelle qu’elles estiment que la situation reste critique : 45% pensent qu’il y a encore beaucoup de progrès à faire sur la question de l’égalité salariale entre les hommes et les femmes (40% reconnaissent que des progrès ont été fait, 15% seulement que tout va bien de ce côté-là).
Le domaine où les progrès sont les plus probants aux yeux des jeunes filles concerne l’écoute de leur parole : 51% jugent que leur genre n’est pas un barrage à faire entendre leur voix et se sentent écoutées (23% pensent même qu’en France, il n’y a pas d’inégalités de ce côté-là).
Même s’il reste des progrès à faire, les jeunes filles estiment qu’elles pourront exercer le métier qu’elles veulent, indépendamment de leur sexe, qu’elles peuvent pratiquer les sports qui leur font envie ou encore que les tâches domestiques sont aujourd’hui plus équilibrées entre les hommes et les femmes.
La question des vêtements est celle qui divise le plus les filles : 39% estiment qu’elles ne peuvent pas s’habiller comme elles veulent, 38% reconnaissent « une liberté maîtrisée » dans leurs envies vestimentaires. Une dimension plus parentale que réellement sociétale : ce sont les 11-12 ans qui aspirent à plus de liberté, un âge où les parents conserve encore un droit de véto important sur les desiderata vestimentaires de leurs filles.
Les inégalités entre les filles et les garçons sont un sujet de discussion pour 73% des jeunes : 89% des filles ont des échanges à ce sujet, vs 77% des garçons. Les mères sont l’interlocuteur privilégié (73% des mamans parlent des inégalités H/F avec leurs filles. Elles sont 62% à en parler avec leurs garçons).
Les filles en parlent également entre copines (49%), alors que le sujet est nettement moins partagé entre garçons (25% d’entre eux en parlent avec leurs copains).
Les papas ne sont pas absents des discussions : s’ils sont un interlocuteur moins important, ils en parlent en revanche autant avec leurs filles qu’avec leurs garçons (42% et 41%).
Le Collège semble un lieu mineur de sensibilisation aux questions des inégalités entre les filles et les garçons : seulement 16% des jeunes, garçons ou filles, en parlent/en ont parlé avec des professeurs.
Source : Familybus, 300 Collégiennes interrogées fin septembre 2021
Article paru dans Actukids, 11 octobre 2021