Le chiffre du mois d’Août 2019 : presque 5 !

Le cinéma, un média de choix pour les enfants de 4-14 ans, puisque 9 sur 10 d’entre eux (92%) y vont au moins une fois par an*.

Et parmi ceux qui y vont, c’est en moyenne presque 5 fois par an (4,8x), avec une médiane proche de 4.

Une tendance sensiblement à la hausse en comparaison de l’année précédente, où les 4-14 ans étaient plus proches de 8 sur 10 à y être allés au moins une fois dans l’année. Évolution qui peut s’expliquer en partie par une offre très importante de films d’animation et d’action qui leur sont dédiés, puisqu’il sort en moyenne plus d’un nouveau film toutes les 2 semaines, dont la cible se trouve parmi les 4-14 ans. Cette offre prolifique semble donc bien être attractive pour ce jeune public, qui va en moyenne en salle entre 4 et 5 fois par an.

Autrement dit, de l’ordre d’une fois par trimestre. Une fréquence assez logiquement un peu plus importante pour les enfants habitant en milieu urbain par rapport à ceux vivant en milieu rural (5,4x vs 4,4x) et pour ceux issus de milieux plus aisés (5,4x pour les enfants de CSP+ vs 4,8x pour ceux de CSP- & seulement 3,7x pour les enfants de parents inactifs). Et également en fonction de l’âge, les 9-14 ans y allant en moyenne entre 5 & 6 fois, vs des 4-8 ans plutôt entre 3 & 4 fois.

Dates de sorties des nouveaux films obligent, ils y vont pour une grande partie durant les vacances scolaires (41%), mais aussi essentiellement le week-end (40%), le mercredi n’apparaissant pas comme un jour de prédilection pour cette activité familiale. En effet, pour un tiers d’entre eux, (32%) c’est essentiellement avec papa & maman que l’on va au cinéma, et ce quel que soit l’âge, quand pour un autre quart c’est seulement en compagnie de maman (vs 18% avec papa). On commence seulement à s’y rendre seul avec des copains/ines à partir de13 ans, et encore uniquement pour 15% d’entre eux. L’accompagnement des grands-parents demeure quant à lui faible, même pour les plus jeunes (9% pour les 4-6 ans).

Les enfants fréquentent donc de manière répétitive les salles de cinéma pendant les vacances scolaires et les week-ends, en grande partie en compagnie de leurs parents… pour y découvrir des films dont l’essentiel du modèle économique et du scénario reposent sur l’exploitation de droits dérivés… Pour se faire une idée de l’efficacité directe de ce mécanisme, il convient de mesurer le niveau de demande immédiat suscité par “cette publicité sur grand écran, d’une durée d’1 heure 30 environ”.

Et là les résultats apparaissent moins enthousiastes que ceux de la fréquentation des salles, puisqu’en moyenne moins d’un enfant sur dix (9%) au global demande à l’issue du visionnage du film un produit dérivé, que ce soient des jouets, du textile ou des produits d’édition, même si les 4-10 ans, et plus particulièrement les garçons, sont un peu plus “revendicatifs” en moyenne (11%). Cela ne veut pas dire pour autant  qu’il n’y a pas ou qu’il n’y aura pas de demande ultérieure sur ces produits de licence ; cela illustre seulement que dans leur grande majorité, les films ne s’auto-suffisent pas pour créer un engouement massif sur leurs produits de merchandising. L’exposition et la demande se font en-dehors des sales.

Le film ne serait-il finalement qu’un prétexte ? 

Auteur: Yves Cognard, CEO Junior City ycognard@juniorcity.fr

*Source étude omnibus KIDDIBUS – Junior City mai 2019.