Le plastique bashing dans le secteur du jeu-jouet

Emballages, matériaux de fabrication des produits, recyclage, upcycling : les pistes sont nombreuses pour une industrie du jouet et de la licence plus durable.

Dans notre étude sur le plastic bashing*, les ¾ des parents interrogés jugent qu’il y a trop d’emballages superflus dans les jeux-jouets.

Ils sont plus d’1 sur 2 à faire attention à la quantité d’emballages lors de leurs achats, mais parmi eux, seulement 1 sur 10 renonce à un produit « suremballé ». La demande de l’enfant prime…    

Si réduire la taille des emballages paraît la voie la plus « facile », elle n’est pourtant pas la plus naturelle et paraît même « anti-commerciale » : pour les consommateurs, bigger is better ! L’effet waouh est assuré… avec un gros pack.

Les parents corroborent cet état de fait : la « chasse au vide » n’apparaît qu’en 4ème position des solutions qu’ils jugent les plus intéressantes en matière de réduction des emballages (1/3 des parents).

Ils privilégient la réduction du nombre d’éléments (bandes élastiques, attaches…), le remplacement du plastique par du carton et/ou du plastique recyclé ou biosourcé et ils se montrent séduits par l’idée de donner une 2nde vie aux emballages (exemple en les transformant en boites à jouets).

Quant au vrac (pour les produits qui s’y prêtent), il séduit à peine 1 parent sur 10…

Si l’attente d’emballages moins gourmands en plastique est là, les parents ne sont pas prêts pour autant à renoncer à certaines fonctionnalités : 6 parents sur 10 tiennent à la présence d’une fenêtre « car ça permet vraiment de bien voir le produit ». La fenêtre paraît indispensable pour une catégorie de produits en particulier : les poupées. Un produit dont il faut voir l’esthétique, les détails… sans pour autant les toucher, hygiène oblige !      

Pour les jouets eux-mêmes, plus d’1 parent sur 2 ne fait pas attention aux matériaux de fabrication utilisés ! Un peu plus du tiers essaient de privilégier les jouets en bois (plus facile pour les parents de jeunes enfants où l’offre est plus importante !) et seulement 1 parent sur 10 regarde si le plastique est recyclé/recyclable ou encore d’origine végétale.

Finalement, les industriels du jeux-jouets avancent aujourd’hui plus vite que la demande des consommateurs ! Et c’est tant mieux, car ces derniers font plus confiance aux marques pour rendre le monde plus durable qu’aux politiques…

Article Kazachok magazine / Mars 2020

*Sondage Junior City Families – Janvier 2020.


Auteur : Delphine Quelin – Responsable du Planning Stratégique – dquelin@juniorcity.fr