Le chiffre du mois de Février : 72%

C’est la proportion d’enfants de 7-10 ans qui ont fréquenté au moins un magasin durant les premières semaines de janvier. Un chiffre qui suscite 2 réflexions.

1 – Sur la fréquentation des magasins par les enfants en début d’année.
Durant cette période post fêtes de Noël, ils sont 82% à être allés au moins une fois en hypermarché. Autres magasins fréquentés : vêtements pour 53% d’entre eux, sport 38% et chaussures 36%. Autrement dit des destinations spécialisées dans l’équipement de la personne. De son côté, le jouet n’est pas en reste, puisque 40% d’entre eux ont également visité un spécialiste de jeu-jouet durant cette période.

Sachant que presque la moitié des 7-10 ans reçoivent environ 70€ d’étrennes** et que 54% de ceux qui ont fréquenté un magasin en janvier ont acheté quelque chose avec leur argent de poche, il y a réellement matière à créer une dynamique positive en janvier autour des produits qui leurs sont destinés.

Mais met-on en place l’ensemble des outils appropriés pour tirer un profit maximum de cette situation ? En dehors des soldes d’invendus, qui sont a priori les jeux et les jouets ayant le moins d’appétence pour les enfants, y-a-t-il des opérations de séduction d’envergure effectivement activées en points de vente et relayées en média pour optimiser les retombées de ce trafic et de cette manne financière ?

Y-a-t-il objectivement de véritables plans de conquête construits autour de l’argent des étrennes et des bons cadeaux reçus par les enfants…?
Il y a matière à créer un cercle bien plus vertueux autour du jouet en début d’année. Sujet de réflexion… alors que chacun vient de faire le bilan des ventes de Noël, en faisant la somme de “toutes les causes conjoncturelles expliquant une saison en mi-teinte”.

2 – Sur les magasins de proximité.

Autres chiffres donnant matière à réflexion : ces mêmes enfants de 7-10 ans, qui sont le cœur de cible des intervenants opérant sur les “collectibles”… sont 23%* à fréquenter plus ou moins assidument les maisons de la presse… mais sont aussi 2 fois plus nombreux (45%*) à se rendre dans une boulangerie.

La démarche consistant à élargir sa distribution en kiosques lorsqu’on est à la tête d’un phénomène de collection est largement répandue, permettant ainsi d’être à proximité des enfants à travers un réseau de 10 à 20.000 maisons de la presse. Un très large maillage de points de vente où les enfants peuvent venir facilement et régulièrement dépenser quelques euros d’argent de poche pour enrichir leur collection.

Mais s’est-on déjà vraiment intéressé à la capillarité supplémentaire que pourraient également offrir les quelques 29.000 boulangeries recensées en France… des endroits finalement tout aussi proches et plus fréquentés par les enfants? Gageons qu’il n’y a sûrement pas que des miettes à ramasser dans un tel réseau ! Du pain sur la planche en perspective pour qui est en quête de nouveaux débouchés…

Auteur: Yves Cognard, CEO Junior City ycognard@juniorcity.fr

*Source étude Baromètre Kiddibus /janvier 2020- Junior City, 1.007 familles avec enfants de 4-14 ans.
**Source étude Baromètre Kiddibus / janvier 2019 – Junior City, 1.009 familles avec enfants de 4-14 ans.