Le chiffre du mois : 37,5 %

Prise de température du pouvoir d’influence des réseaux sociaux sur les 7-18 ans : 37,5%, c’est le pourcentage d’entre eux qui ont déjà été amenés à découvrir un produit ou une marque via un influenceur*.

La communication auprès de la cible jeunesse peut difficilement se passer du digital : c’est par YouTube et par les réseaux sociaux que passe aujourd’hui la majeure partie de l’information qui lui est destinée.

Non seulement parce que les enfants ont presque tous accès aux écrans de proximité, avec les tablettes dès le plus jeune âge puis leur propre smartphone dès le passage au collège, mais surtout parce que les contenus qu’ils y trouvent et qui les intéressent sont condensés et ludiques.

Les influenceurs sociaux sont pour eux de nouveaux scénaristes de séries, également metteurs en scène. Ce sont les conteurs des temps modernes, qui les nourrissent d’histoires courtes… les incitent à réagir et les inspirent aussi à créer leurs propres stories.

La communication digitale leur ressemble : elle est interactive et participative. C’est une des raisons pour lesquelles les réseaux sociaux sont considérés par les enfants et les ados comme du divertissement, au même titre que la télévision, mais avec un œil plus bienveillant, puisque pour 4 sur 5 d’entre eux, « c’est plus cool que la TV », avec l’avantage d’être affranchi des contraintes de lieu et de programmation horaire. Jusqu’à quel point est-ce si cool et à quels résultats concrets pour les marques amènent ces programmes, où la publicité est à peine voilée ?

Personne n’est naïf parmi les enfants et les ados : on sait bien que les personnalités des réseaux sociaux ne sont pas très objectives dans ce qu’elles présentent et… « qu’elles sont payées par les marques », mais ça ne semble pas déranger 3/4 d’entre eux.

La moitié des 7-18 ans apparente les YouTubeurs et les bloggeurs à la mode à de nouveaux « types de journalistes » et, à ce titre ils font confiance à leurs propos et à leurs points de vue dans les mêmes proportions.

Et ça marche… puisque 37,5% d’entre eux affirment avoir découvert au moins un produit ou une marque par l’intermédiaire de personnalités des RS qu’ils apprécient, que l’on parle de Néo & Swan ou d’Alex & Morgan chez les plus jeunes, ou bien d’Enzo ou du Lama Fâché chez les plus âgés. Un chiffre qui par effet rebond amène un quart de cette même cible à visiter le site internet de la marque ainsi découverte, puis à la liker. Parallèlement, un autre quart se dit inspiré par les influenceurs dans sa façon de s’habiller et de se comporter. Et puis il y a ceux qui découvrent ainsi un nouveau jeu vidéo ou un nouveau jouet mis en scène… et qui le demandent…

Tout cela se mesure à travers divers baromètres permettant aussi de prendre la température par âge et par catégorie de produits.

*Étude T.A.K.S.I. Junior City (Truth About Kids’ Social Influencers), étude menée en octobre 2018 auprès de 1.276 enfants & ados âgés de 7 à 18 ans selon la méthode CAWI (Computer Assisted Web Interviews) sur leurs consommation des Réseaux Sociaux.

Auteur: Yves Cognard, CEO Junior City

Source: La revue du Jouet, avril 2019