Yves Cognard : « Les craintes d’aujourd’hui sont les enjeux de demain »
Selon Yves Cognard, dirigeant de Junior City, la génération Z est une génération « sachante » grâce aux écrans de toute nature, mais aussi une génération agressée par ces mêmes écrans et dérangée dans son confort.
Elle est agressée, parce que consciente du terrorisme qui rôde, du non-partage de la richesse du monde et accessoirement du travail, des grands flux migratoires, des risques encourus par le réchauffement de la planète, de l’épuisement potentiel des richesses naturelles, des risques de pandémies destructrices, et de toutes sortes de discriminations médiatisées. Émerveillée par les prouesses technologiques, mais pas étonnée pour autant puisque tout va plus vite et plus loin dans son cyber-espace, elle vit l’allongement de la durée de vie comme une belle finalité, même si elle commence à se rendre compte des désagréments sociaux causés par des grands-parents et des arrière-grands-parents « trop vieillissants ». Finalement, en dehors de tout débat de genre, cette génération voit l’avenir pas en si roZe que cela !
Une génération qui s’engage !
Autant de raisons pour ces enfants & ces ados de devenir militants, en s’engageant dans des bonnes causes à leur hauteur. Ils savent très bien jouer les évangélisateurs et devenir promoteurs du bio pour une vie plus saine, du tri & du recyclage des matériaux et des vertus de l’économie circulaire pour éviter le gaspillage des ressources. Quant à l’économie partagée et au commerce équitable, sous couvert de leur aspect plus fun, ils ont de quoi les faire rêver autour de cette notion de partage.
En quête de nouveaux héros ?
Même s’ils sont moins aspirationnels, les vrais sauveurs de la planète de demain risquent de ne plus être des super-héros revêtus de capes ou d’armures-combinaisons ajustées, ayant à leur disposition un arsenal de super-pouvoirs ou des troupes de clones, mais plutôt M. ou Mme Toutlemonde à travers leurs gestes du quotidien. A bien y regarder, ces héros plus anonymes existent déjà pour partie dans les séries préscolaires sous diverses formes. Mais ils ont le désavantage de rapidement tomber en désuétude, en paraissant bien naïfs quelques années plus tard et en perdant tout intérêt. Alors comment les faire reprendre du service auprès des 7-14 ans et même des plus âgés ? Il y sûrement matière à réfléchir autour des composantes du partage, sachant qu’en parallèle, ça et là à travers la planète d’autres acteurs, jeunes scientifiques prodiges ou défenseurs en herbe des droits de l’homme, commencent à émerger et à devenir sources d’inspiration.