2/3 : le chiffre du mois

2/3, un ratio clé à double titre dans l’univers du jeu de société : en effet, environ 2 foyers sur 3 avec enfants achètent au moins un jeu de société au cours de l’année, et dans 2/3 des cas (68%), ce sont des jeux qu’ils connaissent déjà*.

Les Français sont joueurs. On joue de manière régulière dans environ 7 foyers sur 10.

Et plus on joue fréquemment, plus on a tendance à acheter ou offrir de nouveaux jeux. En moyenne, les familles acheteuses (2 sur 3) en acquièrent entre 2 et 3 par an, une tendance assez homogène à travers les différents pays européens. La période de Noël demeure un des moments les plus propices, A cette époque de l’année, lorsqu’on achète des jeux, c’est en moyenne 2 jeux, 50% des shoppers de jeux en achetant un seul, 50% en achetant 2 ou plus.

Parmi ces jeux, seulement un tiers sont achetés parce qu’ils ont été nommément demandés par leurs récipiendaires, ce qui laisse une très large place au choix spontané des acheteurs, quels que soient leur âge et leur statut familial, parents, grands-parents ou jeunes adultes sans enfants. 

Les jeux de société, ce sont bien évidemment des pions, des règles, des cartes, des déplacements sur un plateau, de la sagacité, de la réflexion ou de la dextérité, et aussi parfois du hasard, mais c’est avant tout du temps social en famille ou entre amis, où la notion de nouveauté est toute relative : un nouveau jeu est un jeu auquel on n’a pas encore joué.

L’expérience personnelle est un facteur clé dans la décision d’achat : deux tiers des jeux  de société achetés, qu’ils soient récents ou présents sur le marché depuis plusieurs décennies, le sont parce que quelqu’un au sein de la famille y a déjà joué.

Un peu comme “l’appétit vient en mangeant”, penser à offrir un jeu de société à ses enfants, un neveu ou un autre membre de son entourage pour Noël ou pour son anniversaire est étroitement lié à ses propres habitudes de jeu. Plus on joue, plus on a envie de jouer, et… plus on a envie de découvrir d’autres jeux, que l’on soit dans la situation de prescripteur ou de décideur d’achat. Un peu comme le gourmet a envie de découvrir – et de faire découvrir – de nouvelles saveurs !

Fort de ces constatations et de ces chiffres, on peut légitimement s’interroger sur le type d’actions à privilégier pour promouvoir les jeux. Entre investissements média (à télévision et/ou digital), promotions commerciales multi-achats, buzz autour de variantes de règles de jeu contestées, démonstrations de nouveaux jeux (en magasin, en ligne, sur des salons ou lors de festivals de toute nature), ne conviendrait-il pas de pousser les familles à tout simplement jouer plus fréquemment, en mettant en avant les vertus fédératrices du jeu de société ?

Auteur: Yves Cognard, CEO Junior City ycognard@juniorcity.fr

*Sources : Données France, étude Junior City sur les habitudes de jeu – multi-pays printemps 2018 + Kiddibus mars 2019.