33 médailles & 10 Marseillaise… regard sur Tokyo

33, c’est le nombre de médailles qui ont été remportées par les athlètes français au cours des JO de Tokyo 2020, hissant ainsi la France à la 8ème place du classement des médailles. Un palmarès qui ne reflète pas pour autant la réalité de la pratique du sport à l’échelle nationale.

Dans ces moments transcendés, force est de constater que la télévision « traditionnelle » conserve toute sa puissance mobilisatrice : c’est encore elle qui donne envie à plusieurs générations de chausser les baskets, avec des rêves de « plus fort, plus haut, plus loin »… de dépassement de soi et de zénith : la TV aspirationnelle… avec de l’imaginaire héroïque à la clé.

DUALITÉ – La moitié de ces médailles ont été remportées à titre individuel (16), l’autre dans des disciplines ou des sports collectifs (17). Et c’est dans ce domaine des sports d’équipe que le partage d’émotions se révèle le plus fort, avec les prouesses que l’on connaît en basket-hand-volley… sans oublier le rugby féminin, des sports à caractère ludique puisqu’on y joue… mais aussi en aviron (un peu plus galère !), en judo, en escrime ou encore en cyclisme.
« Faire front à plusieurs, réussir en groupe », la valeur que les 6-14 ans apprécient par-dessus tout dans leurs séries TV favorites**. Plus facile pour les plus jeunes de se projeter dans cette célébration de l’effort collectif sur fond d’amusement, que dans la pure performance physique individuelle, avec finalement très peu de héros individuels émergeants, Teddy Riner faisant figure d’exception… si on oublie un instant les stars du football, évoluant dans un tout autre univers.

Gageons que les exploits réalisés par nos champions tricolores auront un effet positif sur les inscriptions en club des enfants & des ados, et espérons que l’engouement pour l’organisation des prochains JO à Paris ne faiblira pas. La vague de septembre du baromètre Junior#Crush** permettra de donner début octobre des premières indications sur ces retombées, une fois l’excitation de l’événement passée, et de savoir si les clubs de hand, volley, basket, etc… ont à faire face à une augmentation significative d’inscriptions d’enfants de 7-14 ans, et quelles sont leurs motivations dans les (nouveaux) sports qu’ils pratiquent.

Savoir aussi en détail, 33 mois avant le début de Paris 2024, ce que représente la tenue des JO en France pour les enfants & les ados, la manière dont ils s’y intéressent et dans quels domaines ils sont capables de se projeter. Qu’est-ce qui les fascine autour de ces Jeux à venir, que faut-il leur faire miroiter pour les voir jouer un rôle actif et à leur hauteur dans cet élan national ?

INTERROGATIONS – Quels programmes vont-être mis en place pour leur permettre de faire plus d’activités physiques ? Qu’est-ce qui pourrait les pousser à s’éloigner de leurs écrans pour aller plus au stade, à la piscine ou au gymnase ?
Est-ce du côté des nouveaux sports « spectaculaires », plus en phase avec l’époque, comme le skateboard, l’escalade, le surf ou le breaking  tous dans la catégorie des sports individuels qu’il convient de miser et de créer plus de mode encore ?

Ou du côté des sports « académiques », avec la valorisation de l’esprit d’équipe dans un contexte sociétal de plus en plus individualiste ?

Avec pour objectif une réelle implication des enfants & des ados, qui se traduise par de la dépense physique, et non pas seulement par des dépenses dans des achats de maillots & de merchandising.

*Source Médiamétrie.
**֤Étude barométrique annuelle réalisée par JuniorCity en plusieurs vagues : les centres d’intérêt & les habitudes de consommation des enfants de 4-14 ans et de leur familles – 900 familles représentatives national, avec enfants de 0 à14 ans. 

Auteur : Yves Cognard, CEO. ycognard@juniorcity.fr